Vendredi matin, six heures. Des quatre coins de Herrlisheim des jeunes se retrouvent pour sonner l'angélus. Les cloches sont parties à Rome et la tradition ancestrale herrlisheimoise envoie ses jeunes sillonner les rues avec leurs crécelles
Les crécelles, ce sont ces caissettes en bois munies de manivelles faisant claquer des lames, en bois elles aussi, et portées en bandoulières. Ces engins particulièrement bruyants se transmettent de génération en génération dans les familles. « Cette crécelle, mon grand-père l'avait déjà héritée de son papa je crois, ou de son grand-père et tous les ans elle est révisée avant Pâques pour être au top ! », nous raconte une toute jeune « crécelleuse ». Du chocolat en récompense
C'est vendredi saint, et les cloches des églises ne sonnent pas. On dit traditionnellement qu'elles sont parties à Rome se faire bénir. Pour prendre leur relais à Herrlisheim, les jeunes de la paroisse Saint-Arbogast sortent depuis toujours les crécelles et sillonnent le village. Ils étaient une bonne trentaine de « Ratscher » hier matin, garçons et filles, très bien organisés pour parcourir les 50 km de rues de la commune, et ce dès 6 heures du matin. Comptines en dialecte ....
